Vie de Sainte Rita

Document remis aux pèlerins de Ste Rita à Curgies

Sainte Rita (1381-1457)

L’époque de Jeanne d’Arc.

C’est en Italie, en 1381, dans un village de montagne, à Roccaporena, en Ombrie, non loin de la cité de Cascia, à 150km au nord-est de Rome, que naquit Margarita, dont le diminutif Rita, qui signifie « La perle » restera.

Pour ses parents, mariés depuis longtemps, qui désespéraient d’avoir un enfant, quel bonheur ! Ils avaient tant prié ! Quel cadeau du Seigneur !

A l’école du pardon.

L’époque était troublée. Déchirures dans l’Eglise (2 puis 3 papes en même temps !). En France, comme en Italie, c’était des luttes sans merci. On massacre pour l’un, on empoisonne pour l’autre. Chaque village était divisé.

Les parents de Rita étaient surnommés : « Les porte paix de Jésus Christ ». Ils jouaient le rôle de « médiateurs » entre les clans et familles. Ils essayaient de prêcher la pardon et la paix. Rita était à bonne école.

La prière.

Très jeune, Rita aimait prier, et contemplait déjà Jésus en croix. Elle avait installé un petit oratoire près de sa chambre. Elle se réfugiait aussi au sommet du piton rocheux qui domine le hameau pour retrouver longuement son Seigneur.

Le mariage.

Rita songeait sérieusement à être religieuse. Mais ses parents deviennent âgés et, pour assurer leurs vieux jours, leur fille doit se marier. Suivant la coutume de l’époque, la promette en mariage à Ferdinand de Paul, un homme rude, engagé dans les luttes partisanes de l’époque.

Elle eu très vite à souffrir de son mari, homme exigeant et violent. Rita puise, auprès du Seigneur, force, patience, tendresse. Son intelligence de cœur et sa tendresse finirent par avoir raison de la violence de son mari.Celui-ci changea de cœur et devint un homme accueillant, courageux et serviable.

Ils eurent des jumeaux : Paul-Marie et Jacques-Antoine. Tout semblait sourire à cette famille devenue heureuse.

Le drame.

En 1415, son mari est assassiné par des membres d’une bande rivale, à l’entrée du village. Rita pardonna aux assassins de son mari… et s’efforça de convaincre ses fils de renoncer à la vengeance, à la vendetta qui déclencherait la spirale de la violence.

Malheureusement, coup sur coup, ses deux enfants sont emportés par une épidémie de peste.

Rita se retrouve seule dans la vie, à 37ans.

L’épreuve du refus.

Son désir de la vie religieuse resurgit en elle. Mais le couvent des Filles de St Augustin, à Cascia, refusait de lui ouvrir ses portes. Les constitutions de l’Ordre n’autorisent pas à accueillir les veuves, mais surtout les deux familles, celle de son mari et celle de son assassin, ne se sont pas réconciliées. Et le monastère à peur des représailles ! Rita parvint à les réconcilier ! Elle fut accueillie à 40 ans dans ce couvent de Cascia, où elle vécut près de quarante ans. Dans une vie parfois difficile, elle ne se départit jamais de sa douceur et resta fidèle à son amour de Jésus en croix.

La terrible grâce du stigmate.

Le jeudi St 1441, à 60 ans, pendant qu’elle contemplait Jésus blessé par la couronne d’épines, Dieu lui accorda cette terrible grâce du stigmate : une plaie purulente au front qui ressemblait à une trace d’épine. Un peu méprisée par son entourage qui ne pouvait supporter l’odeur de la blessure, elle vécut recluse, à l’écart de sa communauté, dans sa cellule.

Un immense amour.

C’est d’abord le service des plus pauvres de Cascia, qui bénéficient de la qualité de sa charité et, déjà, de ce don merveilleux que lui accorde son Seigneur de faire des miracles.

Sa mort, « naissance au royaume de son sauveur ».

Le 22 mai 1457, à 76 ans, Dieu la rappela à lui, pour le grand rendez-vous de l’amour. A l’instant de sa mort, une lumière inonda sa cellule et une odeur suave se répandit dans le couvent. Très vite, les gens de la région, se mirent à lui rendre un culte. Son corps, resté intact, fut déposé dans une chapelle.

L’Eglise la proclama bienheureuse en 1628 et la déclara Sainte en 1900.

Sainte Rita, signe de l’amour de Dieu.

Rita ne s’est jamais révoltée devant les difficultés qui l’ont assaillie. Au contraire, elle se servait de ce qui li arrivait pour grandir dans l’amour de Dieu.

On a raison d’appeler Rita « l’avocate des causes désespérées » : elle a eu le courage de faire à Dieu des demandes qui lui semblaient impossibles : changer le cœur de son mari, de ses enfants, partager la passion de Jésus.

Quant à nous, veillons à la qualité des prières que nous formulons au Seigneur par l’intermédiaire de Ste Rita. Nous pouvons supplier Dieu de nous exaucer, même lorsque nous-nous trouvons dans des situations inextricables. Mais en même temps essayons avec elle, de faire nôtre la prière de Jésus : «  Père, que ta volonté soit faite ».

Prions Ste Rita de nous aider à savoir traverser toutes nos peines, dans un amour de plus en plus grand du Seigneur et de tous ceux qui nous entourent, dans une foi et une confiance toujours renouvelées en la tendresse et en la bonté de notre Père du ciel.

Pardonnons comme Ste Rita et Dieu répendra sa paix dans nos coeurs.

 

pour en savoir plus

Article publié par Christiane François • Publié le Dimanche 30 juin 2013 • 4558 visites

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